On ne peut pas déposer l’idéal de pureté n’importe où, dans n’importe quelle matière. Si puissants que soient les rites de purification, il est normal qu’ils s’adressent à une matière qui puisse les symboliser. L’eau claire est une tentation constante pour le symbolisme facile de la pureté. Chaque homme trouve sans guide, sans convention sociale, cette image naturelle.
G. Bachelard, L’eau et les rêves
Il en va de l’eau comme de tous les éléments, elle symbolise comme la terre, l’air et le feu, le meilleur et le pire. La source, symbole de pureté pourrait symboliser le meilleur et le marais infesté de miasmes le pire, n’était que le marais peut être le refuge des groupes persécutés et que la source qui tarit en été fournit des symboles faciles tant à l’inconstance qu’à la stérilité. Ambiguïté et ambivalence donc.
Ce principe admis et le présent propos étant centré sur le sacré, il faut opérer d’entrée de jeu la distinction entre trois fonctions tant matérielles que symboliques de l’eau : à l’état pur elle lave, efface, nettoie ; associée au limon, à la farine ou la chaux, elle est le constituant de base de tout ce qui se pétrit, nourrit, abrite, vit et croît ; enfin et surtout elle est, sous le signe du Verseau, l’élément qui unit l’air et la terre, qu’elle soit pluie ou source et elle tient la première place dans le cycle du zodiaque : incipit aquarius. Ces trois fonctions vont se retrouver sur les deux plans du concret avec la fonction sociale de l’eau, de l’imaginaire avec sa fonction symbolique.
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